Chargement…
RETOUR

L’AGRICULTURE DE DEMAIN

La diminution de la ressource en eau, les événements météorologiques extrêmes, la perte de biodiversité, l’accroissement des températures mettent en grande difficulté notre agriculture. Les agriculteurs sont les premières victimes du réchauffement climatique mais notre système agricole joue un rôle important dans cette problématique (19% des émissions de gaz à effet de serre en France).

Après la Seconde Guerre mondiale, un système agricole « industrialisé » a été établi pour nourrir les Français et les européens et assurer notre indépendance alimentaire. En moins de quelques décennies, grâce à la révolution verte (chimie, mécanisation, génétique), la France est devenue l’un des principaux acteurs agricoles au monde. Nos agriculteurs, formés dans ce système agricole ont pu augmenter leur productivité et leur rendement, mais ils sont maintenant fortement dépendants et souvent perdant de celui-ci (semenciers, entreprises agro-chimiques, mécanisation, agro-alimentaire et distribution). La machine s’est emballée et est devenue non durable, tout le monde le sait, mais il est très difficile de procéder au changement.

La Dordogne a su préserver une agriculture très diversifiée de polyculture-élevage qui se démarque nettement par sa préoccupation environnementale. Malgré cela, de nombreux territoires et de nombreuses filières sont fortement fragilisés. Un soutien des consommateurs et des politiques publiques est dorénavant indispensable pour les accompagner dans une transition écologique soutenable.

Aujourd’hui, les crises climatiques et écologiques nous obligent à repenser notre système agricole et notre avenir alimentaire : nous sommes à la croisée des chemins. Quelle sera l’évolution de notre agriculture pour les années à venir ?

Une agriculture de proximité, en interaction avec les consommateurs, qui présente des avantages sociaux, environnementaux et économiques pour les agriculteurs. De plus en plus de politiques locales s’intéressent à ce modèle d’alimentation de proximité. Est-ce que cela peut être généralisé ?
Seuls 5% des consommateurs sont concernés par cette situation, qui est souvent perçue comme marginale ou « hors système ». Cette forme d’agriculture est une source d’innovation et d’expérimentation des possibilités alternatives pour l’avenir.

Un modèle agricole « industriel » plus responsable, qui minimise ses impacts en utilisant l’agriculture de précision et en intégrant de plus en plus d’agroécologie. Toutefois, sera-t-elle en mesure d’atteindre des objectifs durables pour le climat et la biodiversité (séquestration de carbone, réduction des pesticides) ?

Si 95 % des consommateurs achètent le produit issu de ce type d’agriculture, ils ont une relation très éloignée avec les agriculteurs. La méconnaissance des consommateurs envers la dépendance des agriculteurs et les contraintes du système agricole, dont la grande distribution, constitue un obstacle pour les agriculteurs dans leur volonté de changement.

Un modèle d’alimentation sans les agriculteurs, s’appuyant sur un discours écologique, basé sur la production industrielle de protéines et de lipides à partir d’algues, de levures et de bactéries, et la commercialisation de produits finis et savoureux. De nos jours, de nombreuses startups investissent dans cette direction. Il n’y aura pas de solutions uniques, mais un nouveau contrat social est en train d’émerger et interrogera notre relation à l’alimentation et au monde du vivant (notre place dans la matrice du vivant).

POUR EN DÉBATTRE AVEC VOUS

François BALLOUHEY

Conseiller spécialisé en viticulture et agroforesterie
Chambre d’agriculture de la Dordogne

Depuis plus de 15 ans, mes missions consistent à accompagner techniquement les viticulteurs du vignobles Bergeracois aussi bien en agriculture conventionnelle qu’en agriculture biologique. J’accompagne également le développement de l’agroforesterie et la plantation de haies sur les terres agricoles depuis 2016. Le territoire du bergeracois est riche de ses paysages diversifiés auxquels la viticulture apporte son écot.
Dans le cadre du programme Batviti la Chambre d’agriculture a réalisé des diagnostics sur des exploitations pour la préservation et la plantation d’éléments paysagers comme des haies et des alignements d’arbres afin de favoriser l’action des chauves-souris pour lutter contre un ravageurs de culture.

SEANCE D’EYMET
SALLE CULTURELLE
20 mars 2024 – 20h30

Angèle CAZANOVA

Chargée de mission changement climatique 
Chambre d’agriculture de la Dordogne

Agronome, convaincue de la force des collectifs, j’ai la chance de pouvoir accompagner au sein de la Chambre d’agriculture Dordogne, les agriculteurs de différents groupes dans l’évolution de leurs pratiques en faveur de la préservation des sols. Ma mission : capitaliser autour de ces dernières pour les diffuser au plus grand nombre. Je souhaite partager avec vous leurs expériences concrètes de la couverture permanente des sols grâce aux couverts végétaux, véritable solution au service de la fertilité des sols mais plus globalement du territoire.

SEANCE DE MONTIGNAC
CINEMA LE VOX
21 mars 2024 – 20h30

LE VOX

Éric FRETILLERE

Elu départemental et élu de la Chambre d’Agriculture Dordogne

Depuis plus de 20 ans, Éric habite en Dordogne, sur une exploitation agricole de 100 hectares spécialisée dans la culture céréalière. Il assure des fonctions au niveau local, national et européen dans le secteur institutionnel et agricole au niveau de l’eau. Face au dérèglement climatique, la gestion et le partage de l’eau deviennent une question cruciale pour nos territoires. En Dordogne, des démarches sont mises en place pour favoriser les synergies entre les bénéfices socio-économiques et les externalités positives environnementales (par exemple, le PTGE Isle, les comités de gestion…). Pour une gestion de l’eau équitable et partagée, il est indispensable que tous les usagers d’un territoire (eau potable, agriculture, industrie, activités récréatives, pêche, etc) s’engagent.

SEANCE VERGT
L’ATRIUM
18 mars 2024 – 20h30

L’ATRIUM

Laurent COULAUD

hargé de mission à la Chambre d’agriculture de la Dordogne et Directeur de l’ADHA (Association Départementale Hydraulique Agricole)

 

Le changement climatique impose à l’agriculture de s’adapter à une nouvelle donne, avec des étés chauds et secs ainsi que des excès d’eau en hiver. Elle va devoir innover notamment sur la gestion de l’eau indispensable pour produire. Le stockage n’est pas la solution universelle qui répond à tout, mais c’est un levier essentiel. Pour relever ce défi, il existe de nombreuses solutions qui seront adaptées aux différents territoires : réserves de substitution, retenues collinaires, réutilisation des eaux usées traitées, agriculture de précision ou encore innovation variétale et développement de l’agroécologie;

 

SEANCE VERGT
L’ATRIUM
18 mars 2024 – 20h30

L’ATRIUM

Dominique LECONTE

Elu référent du Projet Alimentaire Territorial (PAT) du Pays de l’Isle en Périgord

Le PAT Pays de l’Isle en Périgord a pour ambition de conforter la place d’une agriculture de proximité dans l’économie locale sur le territoire. L’objectif est de relocaliser l’agriculture et l’alimentation des citoyens dans la restauration collective et chez les particuliers. Un cercle économique vertueux à l’échelle du territoire peut être ainsi être créé en tissant des liens intimes entre production, distribution et consommation.

SEANCE DE BOULAZAC
STUDIO 53
23 mars 2024 – 20h00

STUDIO 53

Loïc BRUNAT

Eleveur en vente directe à Fouleix

Depuis 2014, Loïc et son frère ont décidé d’agrandir la ferme familiale pour développer de nouveaux ateliers de production et se tourner vers la vente directe. L’exploitation élève et produits du canard gras, du veau broutard, de l’agneau et du cochon en plein air sur une superficie de 133 ha. Des produits frais ou transformés, tels que les conserves de canard, sont disponibles à l’achat. La vente a lieu directement à la ferme, sur deux marchés distincts et dans une boutique de producteurs à Boulazac. Même si les ventes de produits sont bonnes, l’équilibre économique reste tout de même sous tension.

 

SEANCE DE BOULAZAC
STUDIO 53
23 mars 2024 – 20h00

STUDIO 53

LES RESSOURCES

“On doit réfléchir ensemble à comment on fait pour fonctionner tous ensemble et faire face aux enjeux qui arrivent notamment sur la question des coûts de l’énergie.” Marie Michel, codirectrice de GRAP (Groupement Régional Alimentaire de Proximité)

“On doit réfléchir ensemble à comment on fait pour fonctionner tous ensemble et faire face aux enjeux qui arrivent notamment sur la question des coûts de l’énergie.” Marie Michel, codirectrice de GRAP (Groupement Régional Alimentaire de Proximité)

Avec Projet alimentaire territorial, nous vous proposons de partir à la rencontre de celles et ceux qui nous régalent 365 jours par an. Depuis le lancement des premières réflexions en 2018, nous avons à cœur de fédérer et de mettre en avant tous les acteurs locaux de notre patrimoine culinaire (producteurs, commerçants, artisans, consommateurs, associations…). Grâce à eux, nous bénéficions d’une fabuleuse richesse : une alimentation locale, responsable et de qualité.  Dans nos cuisines, dans nos restaurants, dans les cantines de nos enfants, nous cultivons le partage et la passion de nos produits. Le bien-manger fait partie de l’identité du Pays de l’Isle en Périgord. Cette évidence pour certains doit devenir une évidence pour tous.

Retrouvez l’intervention de Serge Zaka, Docteur en agro-climatologie, à l’occasion d’une conférence intitulée « EAU & AGRICULTURE : Souveraineté alimentaire et changement climatique, quels leviers ? » organisée le vendredi 10 février 2023 en Dordogne, par la Chambre d’agriculture de Dordogne, en partenariat avec l’Association Départementale d’Hydraulique Agricole Dordogne (ADHA 24), l’Association des Irrigants de Dordogne et l’Organisme Unique de Gestion Collective (OUGC) Bassin Dordogne,

TELECHARGEZ L’APPLICATION

CAUE DORDOGNE

2 place Hoche 24000 PERIGUEUX

05 53 08 37 13

CONTACTEZ NOUS

Un projet porté par

Ce projet est financé par